Traditionnellement, la musique bretonne fut interprétée par
des formations musicales bien définies. Il fallu attendre les
années 30, mais surtout les années 50 pour voir évoluer ces structures.
Le couple
de sonneurs est la formation la plus répandue.
Le sonneur est un musicien (il sonne tous
les instruments, même
à cordes).
Le couple de sonneurs
peut présenter plus de deux musiciens. Cette structure néanmoins était très
répandue en couple.
Le couple
de chanteurs est le pendant du premier. Suivant
la même logique, ce couple peut contenir
plusieurs individus, comme le montrent les célèbres Frères
Morvan ou Sœurs
Goadec. Même si la structure binaire restait
le référent de la profession.
Il faut attendre la fin des années soixante-dix pour que
ces combinaisons musicales deviennent professionnelles et
rémunérées, grâce à l’impulsion d’Eugène Grenel
et de Yann-Fanch
Kemener.
La chorale,
présente à l’église, est, comme dans toutes les régions françaises,
généralement l’apanage du clergé.
A partir des années 30, naît le premier ensemble de sonneurs,
à Paris. Mais l’expérience, bien que concluante, cesse avec
la guerre, pour ne reprendre qu’à la libération. Entre temps, en Bretagne,
en 1942, est créé le BAS, assemblée des sonneurs,
puis l’année suivante le premier bagad.
Le bagad
est la formation la plus populaire, puisque folklorique, et également la plus
puissante en décibel. Composé de trois pupitres, bombardes,
cornemuses
et percussions, le bagad s’est constitué autours
de concours régionaux, avant de devenir école de musique
bretonne.
Les formations
modernes sont apparues avec le premier
Revival et se sont poursuivies depuis. Ces formations à
géométrie variable participent aujourd’hui à la dynamique de la
musique bretonne, à sa création et sa richesse.
Jeremie Pierre JOUAN