Le principal pendant des chanteurs de Kan
ha Diskan bretons, en fest-noz,
est le couple de sonneurs.
Traditionnellement composé d’une bombarde
et d’un biniou,
ce couple a très vite évolué, aux cours des siècles.
Il est à noter qu’en breton, tout musicien
est considéré comme sonneur. On sonne ainsi
la vielle, la cornemuse ou l’accordéon…
L’évolution du hautbois en bombarde, au Moyen-Âge,
s’est accompagnée d’un élargissement de l’instrumentation.
Ainsi, en fonction des pays bretons (on appelle « pays
» un espace en Bretagne géographiquement délimité,
regroupant des caractéristiques propres en danses,
musique, dialecte, costume
et artisanat : le pays Fanch, le pays
Plinn…) ces couples se sont transformés, remplaçant
les instruments par d’autres, plus moderne, tels le violon,
la vielle, l’accordéon, la trompette,
le saxophone, la flûte
ou la guitare…
La fonction de ces sonneurs était identique à celle des chanteurs.
Comme les autres, ils participaient à l’animation des fest-noz
et fest-deiz, ils sonnaient aux
pardons,
aux foires,
dans les fêtes religieuses.
Leur fonction ne leur offrait que le privilège d’ouvrir les défilés
de mariés, et aujourd’hui de faire résonner les manifestations bretonnes.
De célèbres couples de sonneurs ont contribué
à la popularisation de la musique bretonne,
tels le couple
Baron Anneix, Henaff Roparz,
et le duo
Veillon Riou.
Jeremie Pierre JOUAN