Le kaner est celui qui mène la danse,
non qu’il danse lui-même, mais il garantie le rythme et la
solidité de la formation.
Il entame le premier vers, qui sera ensuite repris pas les diskaners,
avant que le kaner, à son tour, n’entame le second vers, qui
sera repris de la même manière. Afin de conserver le rythme,
qui est le moteur de la danse,
l’alternance des voix se fait selon un principe de tuilage
: le diskaner va commencer à chanter sur la dernière syllabe
du kaner et poursuivre avec la répétition du vers en cours.
Le kaner, reprendra le vers suivant en partant de la dernière
syllabe du diskaner et ainsi de suite. Ainsi, le rythme
se transmet de chanteurs à chanteurs.
Dans certaines danses, le plus souvent communautaires, les kaner
et diskaner vont, avant d’entamer leur danse,
faire un appel à la danse. Comme avec un vieil électrophone
électrique que l’on rebranche soudainement, les premiers échanges seront lents
et monophoniques, puis à mesure que les danseurs se mettent
en place, la mélodie et le rythme vont rapidement
s’imposer, annonçant le départ de la danse.
Cet appel à la danse est généralement constitué d’onomatopées,
sa fonction n’étant pas de renseigner sur le contenu du thème joué, mais bien
de rassembler les danseurs, de leur indiquer également le type de danse
communautaire qui sera joué, en fonction du rythme
qui progressivement se déclare. C’est que l’on retrouve sur les danses
plinn, fisel,
gavotte…
Jeremie Pierre JOUAN