Au cours des siècles, le fest-noz, littéralement fête
de nuit, connu de nombreux bouleversements. Traditionnellement usité
pour ponctuer les travaux agricoles, célébrer les mariages et les fêtes païennes
ou religieuses, il se déroulait le plus souvent de jour (aussi appelé fest-deiz)
et en extérieur. Néanmoins, pour certaines dates, comme les feux de
la Saint-Jean, ancienne fête celtique,
ces fêtes se déroulaient la nuit.
Comme tout interdit, celui qui touchait les festoù-noz et
leurs représentants (musiciens et chanteurs)
attirait les foules. Si le fest-deiz pouvait être acceptée,
car sous surveillance de l’église et pour sa fonction rythmique
du quotidien agricole, celle de nuit n’était en aucun cas tolérée.
Traditionnellement, le fest-noz ou fest-deiz
rassemblait chanteurs, danseurs et musiciens,
mais ces fêtes étaient aussi l’objet de jeux, de concours
de chants et de danses.
De nombreux jeux d’adresses ponctuaient les passages musicaux, tout en animant
la localité. Ces fêtes se déroulaient à la fin de travaux agricoles nécessitant
l’effort collectif (battage, ramassage de pommes de terre, mis à mort de cochons…)
et servaient autant de remerciement aux différents intervenants de ces travaux,
qu'à la liesse populaire et à l’unité de la communauté.
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Jeremie Pierre JOUAN